Retour sur notre table ronde « Prévenir l’Épuisement Professionnel et Définir les Stratégie de Réintégration »
Considérant l’augmentation alarmante des cas de burn-out en entreprise en Belgique, une collaboration s’est développée entre Alixio Benelux et la neuropsychologue de renom, Cathy Assenheim, qui a accepté d’animer notre table ronde. Spécialiste dans l’accompagnement du burn-out et auteure de plusieurs ouvrages sur le sujet, Cathy Assenheim apporte une expertise précieuse à la prévention et au traitement de ce phénomène devenu prévalent dans le monde du travail.
Du surmenage au burn-out total : les signes avant-coureurs de l’épuisement professionnel
Les échanges entre Cathy Assenheim et les participants de cette table ronde ont mis en lumière l’importance de la terminologie à utiliser et de la distinction entre surmenage, épuisement professionnel et burn-out.
Le surmenage constitue le stade 1 où la réaction des glandes surrénales permet à l’individu de fonctionner en surrégime, sans qu’il ne se rende compte de son état en raison d’un fonctionnement corporel modifié pour faire face au rythme imposé. Cette suractivité peut entrainer des épisodes de stress et des symptômes cognitifs tels que des troubles de la concentration et des trous de mémoire pouvant mener à une baisse de performance au travail.
Lors du stade 2, les surrénales commencent à faillir, l’individu passe à un état d’épuisement caractérisé par une diminution de l’efficacité des mécanismes d’adaptation, avec des symptômes tels que des troubles du sommeil, de l’irritabilité, de l’anxiété et une fatigue importante entrainant un besoin accru de stimulants comme le café et le sucre, particulièrement en seconde partie de journée.
Si cela n’est pas pris en charge, cela peut mener à un épuisement généralisé dit « burn-out total », ou stade 3, un cas plus rare mais sérieux où les ressources d’adaptation de l’individu s’effondrent complètement, nécessitant souvent une intervention médicale et parfois une hospitalisation. Ce processus peut s’étaler sur une longue période, mais la transition entre les deux premiers stades et le dernier peut survenir abruptement.
Vers une prise en charge physiologique
Bien que l’épuisement professionnel soit souvent considéré comme un tabou ou une faiblesse psychologique, Cathy Assenheim nous rappelle qu’il doit être compris et traité principalement sous un angle physiologique, s’inquiétant de l’usage systématique d’anxiolytiques et d’antidépresseurs sans évaluation adéquate des fonctions surrénaliennes.
Elle recommande des tests simples (salivaire pour le cortisol et urinaire pour la sérotonine) afin de diagnostiquer physiologiquement le burn-out et d’aider la personne à reconnaître sa condition.
Une bonne prise en charge peut réparer les surrénales en quelques semaines, mais négliger les symptômes peut prolonger la convalescence.
Il est conseillé de se concentrer d’abord sur la récupération physiologique avant de s’attaquer aux causes profondes du burn-out.
Pour rétablir l’équilibre des neurotransmetteurs, Cathy Assenheim recommande l’utilisation de plantes adaptogènes pour le cortisol et du safran ou du 5-HTP pour la sérotonine.
Des traitements plus complexes peuvent être nécessaires pour les cas avancés impactant d’autres fonctions comme la thyroïde ou le système immunitaire.
Le rôle de l’employeur face à l’épuisement professionnel
Face à l’épuisement professionnel, le rôle de l’employeur est d’équiper les employés avec les outils nécessaires pour se diagnostiquer eux-mêmes de manière préventive, mais également d’intégrer les managers au système de prévention en leur fournissant les connaissances requises pour reconnaitre les signaux d’alertes avant qu’il ne soit trop tard.
Son site préconise de centrer la communication sur le physiologique afin de dépasser le stigmate de faiblesse psychologique et encourager une plus grande implication personnelle des employés dans la gestion de leur santé mentale au travail.
Son site se révèle être une ressource incontournable dans ce domaine, proposant des tests en ligne et un annuaire de professionnels formés à sa méthode.
Conclusion : vers un nouveau paradigme
Cette table ronde a réaffirmé la complexité de l’épuisement professionnel, mettant l’accent sur l’urgence d’une approche qui tienne compte des indicateurs physiologiques afin de mieux comprendre et traiter ce phénomène. La nécessité d’équiper les managers pour qu’ils puissent identifier les premiers les signaux d’alerte ainsi que fournir des informations et des outils précis pour permettre aux employés de s’autoévaluer est fondamentale pour une gestion proactive de la santé mentale en entreprise.
Alors que nous continuons à sensibiliser et éduquer sur l’importance de la santé mentale sur le lieu de travail, les enseignements de cette table ronde contribuent substantiellement à notre compréhension collective de l’épuisement professionnel et des meilleures façons d’accompagner ceux qui en souffrent dans leur retour à la vie active.
Pour aller plus loin avec Alixio Group
Spécialiste QVCT au sein d’Alixio Group, ACCA Professionnel est structuré autour de compétences en psychologie du travail et psychologie clinique, sociologie des organisations, gestion des conflits, analyse statistique et analyse systémique et conduite du changement.
Nos experts et consultants QVCT combinent ainsi une expérience de terrain et un profil de conseil et d’expertise sur les thématiques de la santé au travail pour intégrer le bien-être au travail chez nos clients.
Le rôle de l’employeur face à l’épuisement professionnel
Face à l’épuisement professionnel, le rôle de l’employeur est d’équiper les employés avec les outils nécessaires pour se diagnostiquer eux-mêmes de manière préventive, mais également d’intégrer les managers au système de prévention en leur fournissant les connaissances requises pour reconnaitre les signaux d’alertes avant qu’il ne soit trop tard.
Son site préconise de centrer la communication sur le physiologique afin de dépasser le stigmate de faiblesse psychologique et encourager une plus grande implication personnelle des employés dans la gestion de leur santé mentale au travail.
Son site se révèle être une ressource incontournable dans ce domaine, proposant des tests en ligne et un annuaire de professionnels formés à sa méthode.
Une approche progressive pour une réintégration harmonieuse
La reprise du travail après une période d’absence liée à l’épuisement professionnel est un moment délicat et doit être abordé avec une grande précaution. Cathy Assenheim insiste sur la nécessité d’une reprise progressive du contact. Elle conseille par exemple d’organiser une réunion de pré-réintégration sur le lieu de travail un mois avant le retour prévu plutôt qu’une réunion de réintégration abrupte au premier jour de retour.
Lorsqu’on aborde la sphère légale, Cathy Assenheim est consciente que la législation limite les discussions autour de la santé du collaborateur absent. Elle encourage toutefois les employeurs à prendre contact avec les employés en absence de longue durée et si besoin de recourir aux services de la médecine du travail et aux organismes de prévention externes pour aborder la situation sans enfreindre la loi ou la vie privée des collaborateurs.
Elle souligne l’importance de l’accompagnement des employés lorsqu’ils présentent des arrêts répétitifs, souvent sous le diagnostic de « dépression », qui peuvent masquer un suivi médical inadéquat. Les entreprises peuvent informer l’employé en souffrance sur les syndromes de l’épuisement professionnel et sa prise en charge, tout en respectant sa vie privée.
Conclusion : vers un nouveau paradigme
Cette table ronde a réaffirmé la complexité de l’épuisement professionnel, mettant l’accent sur l’urgence d’une approche qui tienne compte des indicateurs physiologiques afin de mieux comprendre et traiter ce phénomène. La nécessité d’équiper les managers pour qu’ils puissent identifier les premiers les signaux d’alerte ainsi que fournir des informations et des outils précis pour permettre aux employés de s’autoévaluer est fondamentale pour une gestion proactive de la santé mentale en entreprise.
Alors que nous continuons à sensibiliser et éduquer sur l’importance de la santé mentale sur le lieu de travail, les enseignements de cette table ronde contribuent substantiellement à notre compréhension collective de l’épuisement professionnel et des meilleures façons d’accompagner ceux qui en souffrent dans leur retour à la vie active.
Pour aller plus loin avec Alixio Group
Spécialiste QVCT au sein d’Alixio Group, ACCA Professionnel est structuré autour de compétences en psychologie du travail et psychologie clinique, sociologie des organisations, gestion des conflits, analyse statistique et analyse systémique et conduite du changement.
Nos experts et consultants QVCT combinent ainsi une expérience de terrain et un profil de conseil et d’expertise sur les thématiques de la santé au travail pour intégrer le bien-être au travail chez nos clients.
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