Sur le constat fait par Bruno Le Maire
- Face aux difficultés de recrutement que rencontrent de nombreux secteurs (restauration, médico-social…), les entreprises doivent se rendre plus attractives en proposant de meilleurs niveaux de rémunération
- De nombreux salariés ont profité des confinements pour réorienter leur carrière vers des secteurs qui payent mieux ou qui proposent de meilleures conditions de travail
- Cette tension entre l’offre et la demande de travail va s’aggraver si les perspectives de croissance fixées à 6% cette année par le ministre se confirment
Sur les solutions existantes (mais pas toujours utilisées)
- Utiliser au maximum la panoplie de mesures défiscalisées : complément de salaire (intéressement), prime Macron (entièrement défiscalisée jusqu’à 1000 €)
- Verser un supplément d’intéressement en plus de l’intéressement versé au printemps
- Anticiper une enveloppe d’augmentation générale des salaires plus importante lors des prochaines NAO, du fait d’une inflation plus élevée, et des mesures ciblées sur les métiers en tension
- Relancer, dans certaines branches, les négociations au point mort sur les minimas salariaux
- Innover en créant des primes trimestrielles ou semestrielles de remobilisation collective calées sur les objectifs de performance des entreprises en sortie de crise
- Utiliser la possibilité offerte par la Loi Pacte de faire une attribution gratuite d’actions à tous les salariés (jusqu’à 822€ par salarié)
- Passer au « crash test » vos dispositifs de rémunération afin de ne retenir que ceux dont l’impact sur les salariés est avéré
Sur les mesures attendues du gouvernement
- Supprimer définitivement le forfait social : il subsiste sur l’intéressement des entreprises de plus de 250 salariés
- Poursuivre et généraliser les exonérations de charges sociales sur les secteurs les moins attractifs et qui ont le plus besoin de main d’œuvre
Sur les négociations en cours entre les partenaires sociaux
- Le sujet de la formation et des compétences est en tête de l’agenda partagé entre le MEDEF et les syndicats (hors CGT) et devrait déboucher prochainement
Face à la pénurie de main d’œuvre, des solutions à court terme existent. Si elles passent certainement par une revalorisation des salaires dans certains secteurs d’activité, à long terme le vrai sujet reste l’adéquation entre les compétences des salariés et les besoins des entreprises.
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